Centre INFFO a présenté en mars 2023 son 4ème « baromètre des tendances de la formation et de l’emploi » , centré cette année sur les questions de transitions et reconversions :
Selon sa nouvelle directrice, Centre INFFO a souhaité mettre l’accent sur le recueil des « aspiration des actifs » (1600 personnes ayant été interrogées par l’Institut CSA).
En la matière, les principaux constats de cette étude, rapportés par Le Quotidien de la formation, sont :
• Une large « conscience des évolutions du marché du travail » ;
• Le sentiment que « leur métier évolue vite » ;
• « Une grande lucidité des actifs sur la nécessité de s’adapter à la transformation des emplois et de s’emparer des leviers de formation » selon le commentaire du DGEFP, Bruno LUCAS, rapporté par Le Quotidien de la formation ;
• Une inquiétude sur l’avenir, touchant 33% des interrogés (principalement seniors, femmes et actuels chômeurs) ;
• Les recherches de formation sont en hausse (49% des interrogés l’envisageant à l’horizon des 12 mois à venir) ;
• Mais si la connaissance de la plupart des dispositifs semble en progrès, ce n’est pas suffisamment le cas du Conseil en Evolution Professionnel (CEP) et de la Pro-A ;
• La bonne nouvelle, c’est que 58% des actifs interrogés « se disent intéressés par la VAE dans sa version simplifiée par la Loi de décembre 2022 » ;
• Enfin, plus du tiers des actifs interrogés songent à une reconversion à moyen ou long terme (et déjà « un quart des personnes qui mobilisent leur CPF le font dans le cadre d’une reconversion » d’après le DGEFP).
Pour en savoir plus, voir ici le « Baromètre » publié par Centre INFFO.
LA PERCEPTION DES SITUATIONS DE TRAVAIL « POST COVID » :
La Fondation ADECCO (en lien avec LHH et l’IGS) avait publié fin 2022, les conclusions annuelles de son Observatoire des trajectoires professionnelles. On y revient ici , car il éclaire et/ou infléchit de façon intéressante le panorama précédemment évoqué.
D’abord, parce qu’il donne un peu plus de sens aux craintes sur l’avenir citées , en spécifiant que la crise sanitaire (et son corollaire économique)a eu un impact sur l’emploi pour 65% des interrogés et de façon négative pour 40% d’entre eux (jusqu’au burn-out pour certains). C’est certainement un des facteurs d’accélération des transitions professionnelles observées : jusqu’à un tiers des actifs interrogés en ont connu une en 2022 et 34% souhaiteraient changer de profession dans les années à venir, du fait de « situations de travail profondément et négativement touchées par les conséquences du COVID 19. ».
Mais la conscience du fait que les transitions et reconversions puissent venir de par les enjeux des transformations digitales et/ou écologique est moindre : seuls 24% des actifs interrogés pensent que le digital va impacter leur emploi et 17% seulement que ce sera le cas de la transition écologique.
Le renforcement et l’amélioration des dispositifs et pratiques d’accompagnement et d’orientation constituent de toute évidence un enjeu majeur, quand on voit que 60% des interrogés disent « ne pas avoir de vision claire de leur avenir professionnel sur les 5 ans à venir » et que 4 actifs sur 10 se déclarent « inquiets voire très inquiets des évolutions du monde du travail ».
LE RAPPORT AU TRAVAIL, SELON LES GENERATIONS :
SODEXO (et la Newsletter « MIEUX » avec laquelle le groupe travaille) ont lancé puis publié une grande enquête sur le rapport au travail, conçue de façon « générationnelle » : des « Babys -boomers » (nés entre 1946 et 1964) à la « Génération Z » (les « Centennials » , nés entre 1995 et 2009), en passant par la « Génération X » (1965-1979) et la « Génération Y » (les « Millenials » , nés entre 1980 et 1994) …
On découvrira, en téléchargeant l’étude ici, la façon d’appréhender le travail, les priorités, les motivations de chaque génération, au fil des évolutions respectives du travail et de celles et qui le vivent et s’y projettent … ou non !