L’incertitude envers l’avenir persiste, 2 ans après le début de la crise sanitaire

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:Veille

(Source : « 3ème Baromètre de la Formation Professionnelle » Centre INFFO – CSA)

Cet excellent travail, présenté en février 2022 dans une rencontre particulièrement intéressante, est désormais accessible sur demande sur le site de Centre INFFO. Nous nous permettons ici dans mettre quelques extraits en lumière, qui alimentent particulièrement nos réflexions du moment sur la mobilité, les reconversion s et les transitions professionnelles.

« Depuis mars 2020, les Français ont connu de nombreux bouleversements notamment, dans la sphère professionnelle, bousculée par la crise sanitaire liée au Covid-19 : télétravail, chômage partiel, secteurs à l’arrêt pendant plusieurs mois, professions dites « non-essentielles » … et qui ont amené les actifs à s’interroger sur leur propre parcours, leur situation actuelle et leurs attentes pour le futur.

Les actifs français gardent un niveau de confiance solide en leur avenir professionnel (69% se disent confiants, +1 point en 1 an, dont 15% très confiants) mais ne retrouvent toujours pas le niveau d’avant crise sanitaire (75% en février 2020).

Cette situation exceptionnelle a remis en cause la relation des actifs à leur situation professionnelle sur plusieurs dimensions, à commencer par la confiance en leur avenir, mais a aussi bousculé les pratiques avec des métiers et des compétences obligées d’évoluer rapidement pour s’adapter : la part de ceux déclarant que leur métier évolue très vite reste stable en 2022 (41%) après une augmentation de 9 points en 2021 (passant de 33% à 42%). De plus, près d’un actif sur deux pense faire le même métier mais pas forcément de la même manière d’ici 5 ans (46% ; – 2 points). In fine, la moitié des actifs pensent changer d’emploi à plus ou moins long terme (51% ; + 2 points) dont un tiers (35% ; +2 points) d’ici 2 ans. Ainsi, la situation exceptionnelle que nous vivons depuis 2 ans montre l’importance que la formation professionnelle continue peut apporter dans l’accompagnement de la vie professionnelle des actifs. » (…)

« Depuis mars 2020, beaucoup d’actifs ont vécu des situations inédites sur le plan professionnel et le sujet de la reconversion à l’aune de ces bouleversements prend de plus en plus d’ampleur. Ainsi, un actif sur cinq est actuellement en train de préparer une reconversion professionnelle (21% ; +1 point), d’autant plus chez les jeunes (35% des 18-34 ans) et parmi les personnes sans emploi (38%). Au final, les personnes qui sont en reconversion et celles qui envisagent une reconversion professionnelle représentent 47% des actifs français (stable en 1 an) qui ont pour principale motivation une volonté de se rapprocher de leurs valeurs et de vivre davantage de leurs passions (86%, stable).

Dans ces parcours de reconversion, 62% des personnes sont accompagnées ou conseillées (stable), notamment les personnes qui sont actuellement en reconversion (78% vs 48% pour les personnes qui envisagent une reconversion). Enfin, pour 2 actifs sur 3 en reconversion ou qui envisagent d’en faire une, la reconversion passe par une formation spécifique (65% ; +8 points : 83% chez ceux qui sont actuellement en reconversion vs. 50% pour ceux qui en expriment seulement la volonté). » (…)

« Concernant l’accompagnement proposé en France pour aider à évoluer professionnellement ou à choisir sa formation, les actifs se montrent assez critiques et en voudraient plus. En effet, seuls 44% des actifs considèrent que l’accompagnement proposé en France pour aider à évoluer professionnellement est développé contre 56% d’avis contraires. Le constat est similaire lorsque l’on s’intéresse à l’accompagnement pour aider les actifs à choisir une formation (43% vs. 57%).

Ainsi, lorsqu’on leur parle du conseil en évolution professionnelle (CEP), plus de la moitié des actifs se montrent intéressés par ce dispositif (57%), notamment ceux qui envisagent de changer d’emploi (76%), de faire une reconversion professionnelle (75%) ou encore les 25-34 ans (68%), alors que seulement 6% ont déjà bénéficié de ce CEP (11% chez les chômeurs). En revanche, les conseils et accompagnements en CEP semblent encore à perfectionner : moins de la moitié de ceux qui ont bénéficié de ce dispositif en sont satisfaits (47%). »

Pour en savoir plus : rendez-vous sur le site de Centre-INFFO.